On maudit une épreuve, mais on ne sait pas, quand elle nous arrive, qu'elle va nous faire grandir et nous emmener ailleurs. On ne veut pas le savoir. La douleur est trop forte pour qu'on lui reconnaisse une vertu. C'est quand la douleur est passée, qu'on se retourne et qu'on considère, ébahi, le long chemin quelle nous a fait parcourir.

La fièvre avait eu vite fait de l’abandonner. Heureusement pour lui, AJ ne gardait aucune séquelles sa maladie et de la famine qu’il du subir pendant un temps. Depuis lors, la vie avait repris son cours et le jeune homme se rendait aussi utile que possible. Peut-être était-ce pour aider le plus de monde possible ou alors était il éclaireur dans son intérêt personnel, celui de tuer le plus de zombies possible. Personne ne savait vraiment Acke lui-même n’en savait rien. Lorsqu’on lui avait demandé de quoi il était capable la réponse avait été logique, c’était sortit tout seul. Voila comment il s’était retrouvé a être un éclaireur, un très bon éclaire même. Son manque de connaissance de la région avait été rapidement palliée par son don entant que chasseur et son goût pour la nature. Rien qu’en lisant une carte il savait ce qu’il allait trouver et face à quoi il allait se battre. Un avantage qu’on ne pouvait nier dans un monde aussi manichéen que celui dans lequel il vivait. La chasse avait été bonne, même s’ils étaient partit pour trouver des médicaments, AJ était partit pour croiser le fer avec du zombie. Alors, oui c’était stupide, oui c’était inconscient et surtout oui c’était dangereux. Toutefois, le suédois était bon pour ça, drôlement bon pour ça et personne ne pouvait le nier. Tant et si bien que les personnes obligées de travailler avec lui s’étaient habituée à ses manies, à son besoin de rendre les exécutions pareilles à un spectacle glauque et sanguinaire. Beaucoup acceptaient ce trait grandiloquent de sa personne tant qu’il faisait ce qu’on lui demandait, tant qu’il était efficace et qu’il ramenait ce qu’il avait dit qu’il allait ramener.
Ce matin là, l’aube avait à peine eu le temps de se faufiler entre les persiennes de la chambre dans laquelle il dormait que déjà il était sur le pied de guerre. L’opération était clair et pour le bonheur de tous se passa dans les meilleurs conditions possibles. AJ mena les gars avec qui il travaillait jusqu’à une vieille pharmacie et les laissa la piller alors qu’avec un autre bagarreur ils gardèrent l’entrée. Certes, le sang coula et ils durent se battre un peu avant de pouvoir s’échapper. Sauf que dans le monde où ils vivaient c’était plus que ce qu’ils en demandaient. Alors, ça c’était bien passé, très bien placé quand on voyait la tonne de médicaments qu’ils avaient réussi à ramener à Grimsby. C’est comme un vainqueur que le jeune homme revint en ville avec la marchandise et ses coéquipiers, sauf que personne n’était là pour les accueillir. Bien sur, la ville leur était reconnaissante et tout le monde était conscient que sans les plus fou pour sortir de l’enceinte et ramener des vivres et autres la ville serait déjà en ruine, cependant il s’agissait de travailleur de l’ombre. Ce qui pour AJ était assez dur à avaler.
Forcé de donner un coup de main avec le rangement des médicaments, le jeune homme n’eu pas le temps de se débarbouiller qu’il se retrouvait à diviser les médicaments en cartons de diverses utilités. Ses cheveux étaient recouvert d’un peu de cette boue sanglante qu’il y avait partout aux abords des villes et son visage recouvert du sang noirâtre d’un des zombies faisait peine à voir. Habitué à être sale et surtout à pire que ça, le blond ne s’en formalisait pas, trop occupé à ranger. Les autres par contre le dévisageaient de leur visage et vêtements tout propre. Voila que comme par le passé il commençait encore à se sentir appart, trop occupé à assouvir ses besoins animal de sang et de vengeance. Posant une énième, le blond grommela lorsqu’il vit que les autres de la bande s’étaient envolés le laissant là avec les médicaments. Il fallait dire que pour la majorité ils étaient trop idiots pour faire la différence entre les médicaments et n’étaient pas d’une grande aide. AJ espérait juste qu’on allait lui envoyer quelqu’un ou que quelqu’un d’utile allait se pointer pour l’aider. Vidant un sac plein de boite de médicaments, le suédois grommela en commençant à les trier. Se retournant avec une pile de médicaments coincés dans les bras, le jeune homme se cogna à quelqu’un renversant toutes ses affaires. Dans un soupire lassé, le blond lança un regard glacial à la personne qui venait de le bousculer avant de se rendre compte qu’il s’agissait de Eulalie. « J’aurais du me douter que tu allais saccager tout mon beau travail histoire de pouvoir passer du temps avec moi. » Souffla le blond taquin.  « J’espère que t’es venue pour ranger parce que tu le veuilles ou non, tu sors pas d’ici avant que ça soit fini ! »