∆ nom: Adams - et ne lui demandez pas si c'est son vrai nom, il ne vous répondra jamais. ∆ prénom(s): Jake - ce ne sera pas mieux. ∆ âge: 42 ans, et toutes ses dents. ∆ date et lieu de naissance: un jour de novembre, à Dublin. ∆ origines: irlandaises, mais il les fuit au possible. ∆ ancienne et nouvelle occupation: il a toujours été un mécanicien hors pair, appréciant la compagnie des voitures plus que la compagnie des humains - la preuve étant qu'il a fait de la prison, et ne vous méprenez pas, il n'en parle jamais. Aujourd'hui, il est toujours excellent dans la mécanique mais s'impose également comme garde. ∆ depuis quand es-tu arrivé chez les nomades ou à grimsby? : S'il le pouvait concrètement, et s'il y accordait la moindre important, il pourrait s’autoproclamer l'inventeur des Nomades. C'en est un depuis le départ. ∆ traits de caractère: Froid et distant, il n'est pas le genre de personne que l'on aborde aisément et en qui l'on peut directement avoir confiance. Discret et solitaire, son passé l'a souvent empêché de se "faire des amis" facilement. Il craint la compagnie des autres et le fait sentir, mais cela ne veut pas dire qu'il souhaite survivre seul. Serviable et débrouillard, il a su depuis la contamination s'imposer et se montrer utile pour tous, pour la chasse comme pour la protection. Grossier, il est plutôt rare de l'entendre parler sans prononcer minimum un mot de travers tel que "fuck, shit ou encore son of a bitch". Fort, il n'est pas rare de voir les autres se rapprocher de lui lorsque ça se gâte... Sensible, parce que derrière cette façade et cette froideur, il y a un coeur. Il fume énormément, trop pour sa santé, mais cela le fait rire doucement. ∆ groupe: je déteste recevoir des ordres d'un mec comme lui. ∆ célébrité: norman reedus, who else ? ∆ crédits: tumblr & sugar slaughter.

" Tu n'es qu'une merde. T'es qu'un bon à rien. Qu'une plaie impossible à panser. Qu'un boulet dont ne peut pas se détacher. Une emmerde qui n'en finit plus. "

Les insultes. Les coups durs - verbaux comme physiques - s'intensifiaient un peu plus chaque jour. Il n'avait aucun souvenir, du haut de ses huit ans, impliquant un mot sympathique et attendrissant de la part de l'homme qu'il devait appeler "papa". L'avait-il déjà nommé ainsi ? Aussi loin que ses souvenirs remontaient, il ne l'appelait jamais "papa". Mais bien "Gerard". Ou "Monsieur". Il ne se rappelait pas avoir jamais tremblé en entendant les pas lourds de son paternel. Il ne se rappelait pas n'avoir jamais tremblé en entendant sa voix pâteuse et ses accusations sans fondement. Il ne se rappelait pas n'avoir jamais eu l'envie de s'échapper - loin, très loin - pour ne jamais revenir. Il ne se rappelait pas n'avoir jamais rêvé de liberté. Si Jake était né pour devenir quelqu'un, ce n'était certainement pas avant ses douze ans qu'il aurait pu le réaliser. Alors qu'il entendait ses camarades de classe et leurs familles ne jurer que par le Seigneur, Dieu Tout Puissant et ses bienfaits, lui ne comprenait pas comment cet être si puissant avait pu lui retirer le seul être au monde qui aurait pu l'aimer. Et l'aider à son construire. Elle était morte en lui donnant la vie. Et à sa mort, elle avait emporté avec elle le reste d'humanité qui existât chez son père. Ne laissant que la rancoeur et l'amertume.

" Tu n'es qu'une merde. T'es qu'un bon à rien. Qu'une plaie impossible à panser. Qu'un boulet dont ne peut pas se détacher. Une emmerde qui n'en finit plus. "

Non. Son enfance n'avait pas de quoi faire pâlir de jalousie qui que ce soit.


" T'as du potentiel, gamin. Du grand potentiel. Si tu me suis, je t'aiderai à le développer. "

Ce genre de promesses. Ce genre de paroles bienfaisantes et encourageantes. C'était tout ce dont il n'avait jamais été habitué. Et c'était fort suffisant pour le faire basculer. Pour lui donner l'espoir d'y croire. C'était la première personne à lui dire qu'il pouvait "être quelqu'un". Qui lui accordait cinq minutes de son temps pour s'intéresser à lui. La première personne à croire en lui. Alors, naturellement, il l'avait suivi sans hésitation. Et quoiqu'il put arriver par la suite, sans regret. Cet homme allait devenir son mentor, son père spirituel comme on pourrait dire. Celui qui lui offrirait de quoi devenir un homme. Un vrai. Et si son père biologique l'avait insulté et frappé toute son enfance pour lui faire du mal, ce père spirituel ne le ferait que pour le rendre plus fort. Pour lui permettre de rejoindre ses rangs. A 12 ans, Jake ne comprenait pas réellement ce que tout cela impliquait. Ce à quoi il s'engageait. Tout ce qu'il comprenait, c'était qu'on s'intéressait à lui. Et qu'on lui offrait une chance d'être important.


C'était une journée brûlante. Une rare journée où le temps irlandais se faisait clément. Comme si le temps savait très bien ce qui allait se passer. Comme si l'on savait à l'avance que, pour Jake, cette journée serait spéciale. " Tu as compris ce que tu devais faire, mon frère ? " lui avait-il demandé quelques heures plus tôt. Oui. Il avait compris ce qu'il devait faire. Il avait compris depuis suffisamment longtemps maintenant ce qu'il devrait souvent faire. Il avait compris que ses frères, ceux qu'il avait rejoint depuis des années, n'étaient pas des hommes de pitié. Il avait compris qu'en les rejoignant, il se fermait à toute autre émotion que la loyauté. Et que son job, c'était d'appuyer sur la détente quand on lui ordonnait de le faire.

Et aujourd'hui, pensait-il alors qu'il se trouvait sur ce toit, le regard fixé sur sa cible et le doigt posé sur la gâchette. Aujourd'hui, c'était son initiation.


La liberté. La première fois qu'il avait eu le sentiment de la toucher, cette liberté, il avait 12 ans. Mais il avait appris - depuis plus de 20 ans maintenant - que ce n'était en rien une liberté qu'on lui avait offerte. La liberté, il le comprenait aujourd'hui, c'était de pouvoir faire ce qu'il voulait quand il le voulait. C'était de ne plus être enfermé entre 4 murs. C'était de ne plus avoir à subir la compagnie de ces taulards. C'était de ne plus avoir à obéir à qui que ce soit. C'était de ne plus s'abaisser aux autres, mais se démerder seul.


Il avait vu pas mal de choses horribles dans sa vie. Il avait connu un père accroc à l'alcool et dont le passe-temps favori était de frapper son propre fils. Il avait connu la solitude. Il avait vu des gens mourir, de ses propres yeux et de ses propres mains. Il avait vu le sang. Il avait vu des tortures qu'il préférait oublier. Il avait entendu des gens hurler, supplier et s'étouffer tandis que leurs vies étaient prises. Oui. Il pensait avoir vu tout ce qu'il y avait à voir comme atrocités dans le monde. Jusqu'au jour où les morts se sont relevés. Se sont imposés. Se sont répandus comme un virus. La première fois qu'il s'est retrouvé confronté à l'un d'entre eux, il se considérait encore comme simple mécanicien. Il n'écoutait pas les affolements des autres. Il n'écoutait pas les informations. Il se foutait pas mal de ce qui pouvait arriver, tant qu'on le laissât tranquille. Il se foutait royalement de savoir que, tôt ou tard, ses frères viendraient le chercher et le forcer à les rejoindre de nouveau. Parce qu'on ne quittait pas un gang comme on le voulait. Pourtant, quand cet être difforme s'était avancé vers lui, pour une raison ou une autre Jake savait qu'il ne s'agissait pas d'une mauvaise blague. Et c'est sans regret, ni hésitation qu'il lui avait fendu le crâne en deux.

L'avantage, quand on est un ancien gangster impitoyable et un ancien taulard - et même un homme comme lui tout simplement - c'est qu'on est forcément plus à même de s'adapter à n'importe quelle situation. Un sac à dos. Une machette aiguisée et un Beretta lui appartenant depuis quelques années. Le strict nécessaire. Et il se retrouvait sur la route, prêt à vivre une vie de bohème et à survivre. Seul.


Sauf qu'on ne survit pas seul. Sauf que, lorsque le monde s'écroule et que l'humanité entière doit se serrer les coudes - mais ne peut s'empêcher de s'entretuer néanmoins - on change. On mûri. On apprend à faire des concessions. A éprouver. Jake est resté seul pendant plusieurs semaines, voire mois. Il ne comptait plus. Mais sa rencontre avec Boyd - ce gamin dont il n'arrivait toujours pas à comprendre comment il avait pu survivre seul tout ce temps - a tout bouleversé. " Tu vas me lâcher maintenant, gamin ? J'te veux pas dans mes pattes, t'entends ? J'ai pas que ça à foutre, putain " lui avait-il lancé, tandis que le gosse le suivait depuis des heures. Il regrettait presque de lui avoir sauvé la vie. Presque. " Qu'est-ce que tu m'veux à la fin ? Vas donc te trouver une baraque abandonnée et lâche-moi, ok ? " Mais le gamin avait continué de le suivre. Sans pouvoir s'arrêter de parler. Une torture pour Jake.

Mais Boyd n'était que le premier a entré dans sa vie pour y rester.


Il ne lui avait pas fallu longtemps avant de comprendre que survivre était plus simple lorsqu'on était plusieurs. Lorsqu'on était une armée. Solidaires. Beaucoup le considéraient comme le "leader", mais il détestait ça. Il préférait rester en retrait et n'être présent que pour "tuer ce qu'il y avait à tuer". On le craignait, il le voyait pas dans leurs regards. Mais on le respectait suffisamment pour ne pas l'emmerder et se cacher derrière lui. Il n'était pas bavard. Il n'était pas souriant, ni même drôle - ou bien malgré lui. Mais il était loyal et ne semblait n'avoir peur de rien.

Jusqu'à elle.

DERRIÈRE L’ÉCRAN ✘ pseudonyme: dontunderestimateme. âge: 26. fréquence de connexion: 7j/7, rp je dirais 2 minimum par semaine selon mon boulot. double compte? //.  comment as-tu connu le forum? bazzart il me semble. tes premières impressions? ravie. scénario ou inventé: scénario. un dernier mot? le plus dur est passé, maintenant on fonce.