∆ nom: O'Leary. 100% irlandais. ∆ prénom(s): Shemuel. ∆ âge: 30 ans. ∆ date et lieu de naissance: 18 juin, Bradford, Angleterre. ∆ origines: A la fois irlandais & anglais. What else ? ∆ ancienne et nouvelle occupation: Ancien mafieux et proxenète, désormais protecteur des jolies fesses d'Avshalom à temps plein. ∆ depuis quand es-tu arrivé chez les nomades ou à grimsby? : Pas longtemps. Décembre 2012, si mes souvenirs sont exacts. ∆ traits de caractère: Réaliste ; astucieux ; jaloux ; juste ; protecteur ; courageux ; téméraire. ∆ groupe: Je déteste recevoir des ordres d'un mec comme lui. ∆ célébrité: Vinnie Woolston. ∆ crédits: Bannière found on tumblr ; avatars by Mistaken.

« Shemuel, viens ici tout de suite. » J'sais pas ce qu'il me veut encore, mais c'est pas bon signe. Il a ce même ton qu'il emploie lorsqu'il a perdu un procès. Mon père, cet avocat. Ma mère, cette poule de luxe. Joli portrait, pas si rare que ça si vous voulez mon avis. Des familles comme la notre, j'en ai croisé des tas. Des familles bourges, élevant leurs enfants dans le but qu'ils deviennent comme eux, voir mieux. Qu'ils amassent encore plus d'argent. Parce qu'on en a jamais assez, qu'on en veut toujours plus, tout le temps. Finalement, je lève mon cul du fauteuil, parce qu'autrement, il va se répéter et que ce n'est que repousser l'inévitable. J'avance jusqu'à ma chambre où je vois mon père tenir le paquet de poudre blanche normalement planqué dans ma table de chevet. Certes, on fait plus original comme cachette, mais je dois avouer que ça m'était égal, qu'il trouve ce petit sachet ou pas. « Qu'est-ce que c'est ? » Je lève les yeux au ciel. « De la farine. J'voulais te faire un gâteau surprise, mais tu m'as démasqué. » C'était pourtant évident qu'il s'agissait de coke. Ça m'énervait, le fait qu'on tourne autour du pot comme ça, alors qu'il pouvait aller droit au but, sans me poser ces questions débiles. J'étais pas un junkie, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Ça, c'était juste pour tester. Faire des expériences, comme tous les adolescents. Mais bien sûr, mon père prend pas la peine de vraiment me demander ce dont il retourne, non, il en arrive tout de suite à faire ses propres conclusions, pas forcément les meilleures d'ailleurs. « Va falloir que t'arrêtes tes conneries, Shemuel. En octobre, tu rentres à Oxford, je t'ai trouvé une place dans le cursus de droit. » Regard noir. Putain, je détestais aussi qu'on prenne des décisions pour moi. C'est ma vie, pas la sienne. Mais ça devrait pas m'étonner. Mon père me voyait déjà devenir son associé pour ensuite prendre sa place lorsqu'il partira à la retraite. Plutôt crever. J'veux pas de ça moi. J'veux pas de cette vie. J'veux profiter de tout, vivre, tenter des expériences en tout genre. Pas suivre une putain de routine jusque la mort et avoir des tas de regrets une fois sur mon lit de mort. J'veux tout voir, tout faire. Et c'était pas compatible avec cette vie qu'il voulait pour moi. Mais je dis rien. J'me tais. Je lui laisse croire que ouais, je vais faire ce qu'il veut et suivre ses études à la con. Pour l'instant.


« Qu'est-ce que tu croyais Shemuel ? Ici, t'es pas dans ton petit quartier bourge, alors faut te salir les mains si tu veux gagner du fric. » Je sais pas ce que je croyais en débarquant à Leeds. Je pensais pouvoir faire ce que je voulais, maintenant que j'avais dis à mon père ce que je pensais vraiment de ses envies concernant ma vie future. Je lui avais tourné le dos, définitivement. Je croyais qu'ici, je pourrais peut-être ouvrir un salon de tatouage. Il paraît que je suis plutôt doué, si on écoute certains de mes amis. Ça me correspondait bien plus qu'une quelconque carrière dans le droit. Mais rapidement, la réalité venait me heurter de plein fouet ; j'avais pas d'argent. Et sans argent, on peut rien faire. J'ai alors commencé à chercher du boulot, mais on peut pas dire que le marché du travail était stable et qu'on pouvait trouver facilement. Et là, il y a ce type, Hawkins – personne ne connaît son prénom, apparemment -, ce mafieux qui me proposait cet argent facile. Il fallait pas faire grand chose, il me demandait juste de livrer sa cam à un pauvre type qui attendait sa dose. J'hésitais. Parce que je voulais pas faire dans l'illégal mais que j'avais pas réellement le choix, finalement. « Ok, mais rien que cette fois. » J'en étais sûr, c'était la seule et unique fois que je plongeais dans ce monde. Naïveté.

Ses lèvres effleurèrent les miennes, joueuses. Je pouvais sentir son souffler percuter mon visage, son regard qui ne quittait pas le mien. Et finalement, je franchis les millimètres séparant nos bouches pour capturer la sienne dans un baiser passionné. Avshalom. Sa présence m'enivrait et à chaque fois, mes sens s'affolaient. Je savais pas pourquoi lui. Peut-être parce que c'était lui, tout simplement. C'était la première fois que j'avais envie de construire quelque chose avec quelqu'un. C'était forcément bon signe, pas vrai ? Cette envie de s'engager. Cette façon qu'il avait de m'obséder. D'occuper mes pensées, sans arrêt. « Ça peut marcher. » Il savait de quoi je parlais. J'étais pas du genre à tourner autour du pot, je m'encombrais pas de mots inutiles. J'allais à l'essentiel. Nous. « Promets-moi de revenir passer la nuit avec moi, tous les soirs. » Je demandais pas grand chose. Je lui demandais pas d'arrêter ses passes – du moment qu'elles étaient faites au sein de la maison close, j'avais rien à redire, surtout que c'était moi qui l'avait fait rentrer dans cette même maison -, parce que je savais qu'il sera jamais d'accord. Et ça serait ironique de lui demander d'arrêter ça quand moi même, je changeais pas. Je restais celui qu'il avait toujours connu. Le mafieux, qui dirigeait des petits trafics en tout genre mais qui surtout, dirigeait cette maison close dans lequel il travaillait. Alors non, lui demandait de changer n'était pas ce que je voulais. Je l'aimais comme il était, même si au fond, ça faisait un mal de chien de savoir ce qu'il faisait. J'irais pas lui dire pour autant. J'étais pas un sentimental et j'avais pas l'habitude de parler de ces choses là. Mais Avshalom me connaissait alors il savait probablement. « Promis. » Et sans attendre, mes lèvres retrouvèrent les siennes, comme aimantées. J'avais envie de croire que ça pouvait marcher. Que personne ne chercherait à le garder toute une nuit contre de l'argent. Que si c'était le cas, il enverrait chier ce type. Crétin.


« Fais-gaffe ! » J'eus tout juste le temps de tirer Avshalom par le bras avant de tirer sur un rôdeur qui se trouvait derrière lui peu avant. Plus de peur que de mal, finalement. Mais quand même, c'était moins une. « Fais attention putain ! J'serais pas toujours là pour sauver ton beau cul d'ces monstres. » Mensonge. J'étais toujours là et il le savait autant que moi. Mais fallait que je pousse ma gueulante, parce que je continuais à espérer que comme ça, ça rentrerait dans son crane. Qu'il se rendrait compte qu'il devait être plus sur ses gardes et moins inconscient. Certes, il était rarement sans moi, parce qu'il était hors de question que je le laisse seul et j'avais confiance en personne d'autre lorsqu'il s'agissait de la sécurité du jeune homme. Mais tout de même.. Imaginons que l'anglais doive se retrouver sans moi.. J'avais tout sauf envie de le voir mourir. Il était ma motivation première. Et même si ce monde pourrissait, que les rôdeurs semblaient être partout et ne donnaient aucun répit, que je devais me montrer plus violent que jamais à cause de ces même rôdeurs alors que j'avais toujours utilisé la violence en dernier recours, j'avais envie de me battre et me surpasser pour vivre. Grâce à lui. Ou à cause de lui, je sais pas vraiment. Parce que j'avais parfois cette impression que le combat était vain. Que de toute façon, on finira tous par crever rapidement, que nos chances de survie diminuent chaque jour un peu plus. Pourtant, j'arrêterais jamais de me battre. Pour lui. Putain, c'est niais à en gerber. Mais c'est vrai, aussi. « C'est bon pour aujourd'hui, on rentre. » On s'était suffisamment exposés comme ça pour de la bouffe et des médocs, sans compter que le bruit risquait d'attirer davantage de bruit vers  notre localisation. Il était temps de rejoindre les autres membres de notre groupe, groupe rejoint plus par désir de survie que par réelle envie. C'était surtout parce qu'au sein d'une grande foule, Avshalom serait une cible moins facile à atteindre. Plus de chances de survie, donc. Et dans le monde dans lequel nous vivions, ce n'était pas négligeable.

DERRIÈRE L’ÉCRAN ✘ pseudonyme: Hendrix. âge: 18 ans. fréquence de connexion: 5/7. double compte? Nop.  comment as-tu connu le forum? Bazzart. tes premières impressions? J'ai tout de suite eu un coup de cœur. scénario ou inventé: Meilleur scénario du monde. un dernier mot?