∆ nom: Collins. ∆ prénom(s): Wyatt Jeremiah. ∆ âge: Trente ans. ∆ date et lieu de naissance: vingt-quatre mars ; Londres. ∆ origines: Anglaises. ∆ ancienne et nouvelle occupation: Ex-taulard.  ∆ depuis quand es-tu arrivé chez les nomades ou à grimsby? :   Chez les nomades depuis décembre 2012. ∆ traits de caractère: T'es froid, distant, t'es une bête sauvage incapable de faire confiance, tu te méfies de tout, de rien et pourtant, derrière tes airs grincheux, peut-être violents et hostiles, t'es une personne dont la bonté n'a d'égal que la gentillesse, t'es protecteur, malgré ton entourage restreint, tu ne peux t'empêcher de foncer tête baissée quand une chose ne va pas quitte à te brûler les ailes, ton entourage est tout ce qu'il te reste. ∆ groupe: je déteste recevoir des ordres d’un mec comme lui. ∆ célébrité: Jensen Ackles. ∆ crédits: tumblr.

« La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra. » Livre de l’Apocalypse – Chapitre 17

Tes doigts frôlèrent les barreaux glacés de cette cage qui te retenait prisonnier, au fond, tu te sentais bien dans cette cellule, elle te protégeait et pour la première fois depuis bien longtemps, tu t’estimais heureux d’être séparé de ce monde s’écroulant petit à petit, l’homme s’était auto détruit, c’était tant mieux pour l’humanité, apprendre de ses erreurs, c’est le principal, sauf que cette fois-ci, c’était bien plus que de déclencher une avalanche par mégarde ou de souiller la terre à coup de produits chimiques non, c’était bien plus important, une gaffe irréparable, l’homme a raté une étape dans cette vie éphémère conduisant la planète à sa perdition ultime, l’apocalypse était bien là, se déroulant sous tes yeux indifférents. Tu savais ce qu’il se passait en bas, même si le silence était maître entre ces murs froids, cette prison puait l’horreur, suait la terreur, ton esprit pouvait percevoir les cris déchirants de ces pauvre victimes qui se débattaient en vain et pourtant, rien ne résonnait si ce n’était le clapotement incessant de gouttes d’eau s’écrasant au sol, une ambiance lugubre, morbide, un silence presque religieux, quasiment infernal. T’étais recroquevillé dans un coin de ta cellule observant avec attention la seule et unique issue qui s’offrait à toi, un petit trou servant de fenêtre barricadée à coup de barreaux, maudites barres de fer, maudite justice. T’étais pas là par plaisir, pour tout dire, tes fesses ne devaient même pas être posées sur ce sol froid, une malheureuse erreur, encore une fois, l’humanité t’avais condamné pour un crime dont tu n’étais pas le coupable, t’étais simplement au mauvais endroit, au mauvais moment, mais ça les hommes s’en foutent, pourquoi ? Parce qu’il faut bien un fautif. T’étais un fourbes, malin, agile, t’avais joué la carte de la folie pour ne pas te retrouver à croupir en prison, t’avais échappé à la police pendant plusieurs mois et pourtant, t’étais là, tenant cette foutue bible contre toi. T’étais pas croyant, mais c’était ta seule arme, certes un coup de livre n’a jamais tué personne mais peut-être qu’avec l’aide du grand barbue tant vénéré entre ces pages, il allait pouvoir en éloigner au moins un. Tu glissais le long du mur, te relevant lentement pour finalement te déplacer avec souplesse, tes chaussures ne claquaient pas au sol, t’étais un fantôme tournant dans cette cage espérant qu’une âme bienveillante daigne t’ouvrir cette foutue porte avant de se faire dévorer. Des rôdeurs, t’en avais entendu parler, quand t’étais petit, on appelait ça des zombies, des hommes soulevant la terre pour mettre fin à l’humanité, un virus propagé, l’apocalypse, mille et une versions existaient, t’y croyais pas, tu t’étais toujours dit qu’un coup de batte dans le crâne suffirait à faire taire ces monstres putrides, t’étais naïf, il en fallait bien plus pour faire exploser ces abominations. Tu t’écrasais soudainement contre le mur, retenant ta respiration, glissant lentement pour te cacher derrière le lit, tu fixais la porte de ta cellule, les yeux grands ouverts, incapable de cligner ne serait-ce qu’une demi seconde, ton cœur accélérait tandis que les pas se rapprochaient, le claquement de talons résonnaient entre les murs, une femme, c’était une femme qui marchait d’un pas lent et lourd, un rôdeur, ça ne faisait plus aucun doute, tes doigts se ressaieraient craquant dans un bruit sourd, t’entendais son souffle qui se rapprochait, elle n’était plus qu’à quelques pas, sa silhouette fondit sur le sol attirant ton regard avant que celui-ci ne se pose sur la bête, la créature, une chevelure blonde en pagaille, des vêtements déchirés et ces yeux, cette expression, tu t’étais précipité sur les barreaux, levant ton arme de misère au ciel dans un cri rauque avant que cette fois féminine et douce ne résonne dans ton esprit t’arrêtant dans ton élan, te figeant, la bouche grande ouverte, t’étais une statue, incapable d’effectuer le moindre mouvement, secoué spirituellement par ces faibles mots dont l’impact fut une réelle bombe. « Wyatt… » « Wyatt arrête, s’il te plait », t’étais tigre en embuscade alors qu’elle te suppliait de ne pas l’achever, elle faisait scintiller ses dents dans un sourire sincère, un terrible sourire, les larmes te montaient aux yeux tandis que cette maudite bible s’écrasa au sol, tes mains serraient les barreaux, les larmes perlaient le long de tes joues, t’étais heureux, tellement heureux, mais tu le savais, rien ne durait éternellement.
De quoi pouvais-tu bien te souvenir ? De tout, du vent soulevant doucement ses cheveux, faisant flotter avec tant de légèreté de petites mèches blondes, son rire comme un écho du passé ne cessait de résonner en toi, ton cœur était plus lourd, un poids l’écrasait au fur et à mesure que les souvenirs te noyaient dans une étrange mélancolie. Tu te surprenais à sourire en coin lorsque sa main vint se poser sur ta joue, une osmose parfaite régnait entre vous, depuis la nuit des temps, depuis ta plus tendre enfance, elle t’avait sauvé tu ne sais trop comment, ce n’était pas une héroïne quelconque, c’était la tienne, purement et simplement. T’étais un gosse turbulent se fichant éperdument de l’avis des autres, de ses parents, du monde, ignorant, pauvre petite victime de cette vie peut-être trop vaste pour un bambin aussi jeune, elle t’avait collé une claque du haut de ses sept petites années tandis que tu en avais cinq de plus, elle avait fait sa loi, tu l’admirais et finalement, vous étiez là, séparés par cette cage dont tu voulais tant te sortir. Ses bras passèrent entre les barreaux pour finalement s’accrocher à ton dos, elle s’était lentement rapprochée posant sa tête sur la porte, tu l’imitais et l’enlaça également, deux êtres s’aimant, bravant les dangers de cette apocalypse, non, de cette erreur humaine. Tu fermais les yeux lentement, souriant alors que son étreinte se serrait un peu plus, tu l’entendais sangloter, t’essayais de la calmer mais rien n’y faisait, elle tremblait, de peur, elle angoissait, il y avait de quoi. Tu murmurais quelques mots et enfin, le silence reprit ses droits, le temps s’était arrêté, t’étais bien, trop bien et finalement le rêve, le bonheur, tout te fila entre les doigts en une fraction de seconde.  Tu reculais doucement ta tête, observant ta main tâchée de rouge, dégoulinante de sang, ton visage se décomposa, tu sentais ta moitié enfoncé ses ongles dans ton dos, forçant encore et encore, des grognements qui te transperçaient de part en part, elle releva la tête, ses yeux livides et vitreux te faisaient frémir de peur, son teint pâle, cadavérique était le mot adéquate, tu l’avais violemment repoussé, la bouche grande ouverte, le dégoût se lisait sur ton visage, ta gorge était serré, ton estomac noué, t’avais envie de vomir, tu te sentais mal, t’avais des sueurs froides, savais-tu seulement à quel point t’étais seul, terriblement seul ? Elle se déchaînait sur la seule barrière qui te séparait d’elle, t’essayais en vain de lui parler, mais il fallait te faire une raison, elle n’était plus qu’un tas de chaire en putréfaction ambulant, aucune once d’humanité, le passé balayé d’une seule morsure dans le dos, t’étais fait comme un rat, il fallait te sortir de ce merdier, et vite. Tu t’étais jeté sur ton lit, le renversant au sol, essayant de l’éventrer à coup de pieds, tu le jetais contre les murs, espérant qu’une arme te tombe sous la main, les larmes perlaient sur tes joues, mais tu te résignait à laisser paraître le moindre sentiment, elle n’était plus rien pour toi et pourtant, tu ne pouvais t’empêcher de l’aimer, la chérir jusqu’à ce que la mort vienne te prendre à ton tour. Des bouts de pierre volèrent en éclat, t’empoignais le plus gros, te retournant vers ce monstre qui s’arracher les ongles, la peau et les cheveux à essayer de te dévorer, un zombie entrant dans une frénésie impressionnante. Arme en main, tu t’étais précipité vers elle, aveuglé par les larmes, la colère, cette haine envers l’humanité, triste humanité auto destructrice subissant ses erreurs, ses pêchés, tu donnais des coups t’acharnaient, ne savais plus où donner de la tête priant pour ne pas te faire happer à ton tour, son corps putride, moue et sans vie s’écrasa au sol dans un fracas monstres, une malheureuse bataille remportée, l’amertume de cette victoire dont tu te serais bien passé te chatouillait la gorge, tu te retournais, lâchant ton arme, une main venant se pose sur ta bouche  tandis que t’essayais de reprendre ton souffle. La bible te narguait et, dans un accès de colère, t’empoignais le petit livre, déchirant les page avec une rage incroyable, jetant la couverture entre les barreaux de la fenêtre, les feuilles voletèrent jusqu’à se noyer dans une flaque de sang, la religion n’était rien à tes yeux et pourtant tu ne pouvais t’empêcher d’haïr dieu, père de tous les humains, de t’avoir fait tant souffrir, tu devenais fou, au fond, qui pouvait être saint d’esprit en période de siège ? T’étais tombé à genou devant ce cadavre gisant au sol, les larmes roulaient sur tes joues, noyant ton visage, ton souffle était saccadé, tu restais néanmoins muet, respectant le silence des morts, de ta femme. Et enfin, un cri naquit du fond de tes entrailles, brûlant ton corps tout entier, déchirant ta gorge, le hurlement força tes lèvres pour finalement résonner à travers la prison, réveiller les morts, un appel à l’aide, un signal de détresse. T’avais quitté ta foutue cellule pour affronter le monde, te venger, détester, haïr. Tu te demandes si tu es une bête féroce ou bien un saint, tu es l’un et l’autre et tant de choses encore. T’avais fait le plein d’armes, de munitions et autre vivre en pillant la prison, la justice te détestait et tu te retrouvais à devoir voler un centre de détention pour survivre, ironie du sort. Tu t’étais assis sur une table, engloutissant une barre chocolatée, seul plaisir de la journée, ton regard se perdait petit à petit, des questions se bousculaient dans ta tête, t’étais là à cause d’un malentendu, la malchance, la poisse, appelons ça comme on veut, t’étais au mauvais endroit au mauvais moment, penché par-dessus ce corps sans vie, celui d’une femme dont le visage t’était totalement inconnu, t’avais paniqué de retrouver ce cadavre, là, non loin de chez toi, les flics t’étaient tombé dessus et finalement, t’allais croupir en prison une bonne partie de ta vie, parce que la justice ne t’aimais pas, parce que t’avais pas la gueule d’un innocent non, t’avais le gabarit d’un tueur, même pas un mobile, un alibi ? Encore moins, il ne fallait rien de plus pour rendre heureux ces rapaces, faire bonne figure en rassurant la population, ta tête était passée au journal, imprimée dans tous les magazines anglais, le faucheur de Londres, voilà ton petit surnom qui allait te coller à la peau longtemps, tu t'étais fait attraper pour finalement être transféré dans la prison de Grimsby, isolé, loin de ta ville natale, de tes proches. Tu pensais avoir touché le fond, noyé dans cet enfer, tu te disais que finalement, ta vie en taule n’était pas plus mal que de se retrouve entouré de cannibales. T’étais descendu de la table d’un bond, empoignant ton fusil à pompe, rangeant soigneusement une barre de fer gisant au sol dans ton sac et ton poignard dans une poche, t’étais fin prêt à sortir, voir ce qu’était devenu cette maudite ville, Grimsby, l’enfer sur terre. Ton quotidien se résumait à quoi ? Avancer, marcher, toujours marcher, te reposer, peut-être même chasser, survivre en milieu hostile, être en bas de la chaine alimentaire, se retrouver proie au lieu de prédateur, tu ressemblais à Bear Grylls, jouant à Man vs Wild, tu pouvais mourir à tout instant, ce qu’il y avait de tragique selon toi, c’est que ta vie continuait malgré tout, tu t’estimais chanceux de pouvoir encore respirer sans te manger un coup de batte dans la tête mais quelque chose te rendait grincheux, mélancolique, t’étais seul, t’avais tout perdu, c’était peut-être pas plus mal d’un côté, trainer quinze personnes derrière toi c’était pas le meilleur moyen pour jouer le fantôme et pourtant, tu t’étais retrouvé dans un camp de nomades, tu ne te mêlais pas tellement à la foule, tu restais à l’écart, considérant peut-être ces gens comme des compagnons à usage unique, ils venaient, partaient, beaucoup mourraient, certain préféraient vivre cette aventure infernal seul. T’étais pas suicidaire, tu savais éperdument que continuer de survivre seul était le meilleur moyen de courir à la perdition, alors tu restais là, un électron libre, t’étais comparable à un animal sauvage, incapable de rester en place, méfiant, tu ne parlais quasiment pas, tu ne demandais rien, t’écoutais rien, t’étais là seulement pour ne pas mourir, méchant, associable ? Rien de tout cela, t’évitais de t’attacher, parce qu’au fond, s’attacher, ça fait mal, trop mal. Ils bougeaient, ils étaient libre, voilà peut-être la raison qui t’a fait rejoindre ce petit camps, la liberté dont tu n’aurais probablement pas bénéficié avec le Maire, foutu charognard menant ses sbires et ses fanatiques droit aux enfers. Tom Stoppard a écrit un jour : « nous traversons nos ponts, quand nous arrivons à eux, et les brûlons derrière nous. Il ne nous reste rien pour trouver le chemin parcouru à part le souvenir d'une odeur de fumée et l'idée que peut être cette fois-là, nos yeux ont pleurés. » T’essayes d’avancer, jour après jour, mais au fond, t’es resté figé dans le passé, t’as brûlé avec lui et l’odeur de fumée s’est transformé en cette atroce et putride odeur de sang, ce qui est sûr, c’est que cette fois-là, t’as fondu en larmes.

DERRIÈRE L’ÉCRAN ✘ pseudonyme: .nuits fauves âge: dix-huit ans. fréquence de connexion: 4 à 5 fois par semaine. double compte? not yet.  comment as-tu connu le forum? facebook. tes premières impressions? :11: :6: :10: . scénario ou inventé: Inventé. un dernier mot? Ma période cannibalisme est passée, je ne mords - presque - plus