∆ nom: Strömblad, héritage lui venant de sa mère et rappelant ses racines nordiques. AJ est très fier de porter ce nom, à ses yeux il s'agit d'un étendard, d'un doigt d'honneur levé bien haut et pointé vers son foutu père. ∆ prénom(s): Acke est un prénom choisi par sa mère, cette dernière très à cheval sur les traditions lui a donné le nom de son propre père. Toutefois, le jeune homme n'est pas friand de ce nom assez étrange pour lui qui est né en Angleterre il ne faut pas l'oublier. James est un prénom plus sobre, plus simple, sauf que le jeune homme a toujours été trop fougueux pour porter ce nom souvent qualifié de princier. C'est sans nul doute pour ça qu'il préféra contracter l'étrangeté de son premier prénom et le côté grandiloquent de son second pour arriver être appelé par toutes et tous AJ. Rares sont ceux qui connaissent ses véritables prénoms, ils ne les partages qu'avec les gens proches. ∆ âge: 23ans. ∆ date et lieu de naissance: 14 février 1990, Oxford, Angleterre ∆ origines: AJ a la chance de porter la double nationalité d'anglais et de suédois. Dans son sang coule surement du sang danois et norvégien du à des croisements remontant à quelques siècles, mais vous ne saurez rien sans un arbre généalogique. ∆ ancienne et nouvelle occupation: apprenti mécanicien désireux d'ouvrir un garage pour vieux modèles de voiture, maintenant il est un éclaireur pour les ravitaillements en tous genre : armes, nourriture, médicaments, etc. ∆ depuis quand es-tu arrivé chez les nomades ou à grimsby? : 08/2013. ∆ traits de caractère: Irritant, solitaire, charmeur, terrifiant, attirant, versatile, mystérieux, arrogant, instinctif, froid, malin, grognon, tactile, sans cœur en façade, troublé ∆ groupe: J'suis là pour te protéger, chérie ∆ célébrité: greg nawrat. ∆ crédits: tumblr.

DERRIÈRE L’ÉCRAN ✘ pseudonyme: amandine ii. âge: 18 ans. fréquence de connexion: Très variable, mais on va dire 3/7 minimum double compte? Pas vraiment, je crois que je viens d'arriver    comment as-tu connu le forum? De la pub of course. tes premières impressions? J'aurais pas du craquer, pourtant je suis là, je crois que ça veut tout dire   scénario ou inventé: Totalement inventé. un dernier mot? Mangez moiiiiiiii ...   en fait non, y a déjà trop de zombies dans le coin

I’m sorry, but I don’t want to be an emperor. That’s not my business. I don’t want to rule or conquer anyone. I should like to help everyone - if possible
Sa tête perdue dans une des blouses pendues dans l’armoire de sa mère, le jeune homme n’arrivait pas à se défaire de cette odeur réconfortante qui lui réchauffait le cœur. Dans un soupir contenté, il lâcha le vêtement à regret conscient qu’il devait s’enfuir tant qu’il en avait l’opportunité. Sa mère était fraichement enterrée, le jeune homme refusant de voir le corps de sa mère servir de repas, le blond n’eut même pas eu le temps de consommer son deuil que déjà il devait faire sa valise. Son sac de camping rangé dans la cuisine et correctement rempli AJ savait ce qu’il faisait, il ne savait pas où il allait, mais il savait que n’importe où ailleurs devait être mieux qu’Ystad. Après avoir déposé sa gourmette de bébé au pied de la tombe de sa mère il enfila la chaine qu’il avait trouvé dans les bijoux de cette dernière afin de porter la bague de celle-ci autour du cou. Sortant de chez lui, dans son jardin l’attendait déjà un de ces monstres qui avaient semés le trouble sur sa vie. Dégainant le glaive qu’il avait à sa taille, sans une hésitation il arma son bras afin de trancher la tête du zombie. La lame transperça la chair comme s’il s’agissait de beurre et avant même qu’il ne puisse cligner des yeux l’être abjecte était séparé en deux part inégales. Dans un sourire de pur jouissance, AJ se rendit compte d’une chose : tuer ces monstres lui offrait du plaisir. Désireux de vérifier cette idée, il trouva un agglomérat de cinq zombies dans une impasse et se laissa habiter par cette noirceur qui emplissait sa tête. Alors oui, il éclata le crâne de plusieurs personnes qu’il connaissait, un gamin qu’il avait fréquenté depuis son arrivé dans le coin, son institutrice de quand il avait dix ans et aussi l’homme qui lui apportait le journal tous les matins. Oui, il continua à taper après que les corps sans vie de ces monstres cessent de se mouvoir. C’est alors que deux jeunes femmes sortirent de leur cachette. « Tu nous as sauvé, merci. Oh mon dieu, bordel c’était… Comment t’as fait ça ? » Haussant les épaules AJ sentait le besoin de tuer d’autres zombies, le besoin de déverser sa rage et sa tristesse dans cet exutoire morbide qui lui allait pourtant si bien. A la recherche d’une autre proie, tel le chasseur qu’il était, il n’eu aucun mal à retrouver des indices le mettant sur une piste de zombies. « Pas par là, il y en a plus. Beaucoup plus ! » Cria une des filles qu’il venait de sauver, sans se soucier de ce qu’elle disait, il sortit son fusil de chasse de son étui prêt à en découdre avec ces monstres. C’est alors que la jeune femme attrapa le canon de son arme l’empêchant d’avancer. « Est-ce que t’as compris ce que je venais de dire ? Si tu y vas, tu vas te faire étriper, ok t’as réussi à nous sauver, mais t’es pas immortelle non plus ! » « Dégages ou je tire. » Souffla t’il d’une voix rauque et habitée par ses démons. La jeune femme n’en fit rien, le fixant longuement dans les yeux alors qu’il pesait le contre et le pour à presser la détente. Au bout d’un moment, sur qu’il ne pourrait pas tuer de sang froid une fille de son âge qui n’avait rien fait, il baissa son arme alors que la jeune femme le tirait déjà vers le refuge qu’elle et sa sœur tentaient d’atteindre.
« On peut pas le tuer, c’est mon fils ! » « Mais elle va se transformer, tu le vois bien, elle a été mordue ! » Un enfant, agrippé au cou de sa mère pleurait alors que les adultes parlaient d’histoires d’adultes. Toujours tiré par la jeune inconnue qu’il avait sauvé, AJ regardait les pauvres réfugiés qui discutaient de la vie d’un enfant déjà mort. Se défaisant de l’emprise de la fille de son âge, le blond attrapa le gamin âgé de peut-être quatre ans par le bras sans aucune douceur. Désemparé, le petit n’eu pas le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’une balle lui traversait le crâne. « C’était la seule chose à faire, y à pas de quoi. » Sa voix glacial et sans vie en fit frissonner plus d’un alors qu’AJ fixait la mère du défunt enfant de son regard océan glacé sans avoir lâché le bras du petit. Rangeant son arme, laissant le corps sans vie du petit reposer au sol dans les morceaux éclatés de sa cervelle, le jeune Strömbald s’éloigna du refuge des survivants ne s’autorisant à s’arrêter qu’une fois hors de vue. Une fois arrêter, il se pencha en avant régurgitant le petit déjeuner de roi qu’il avait manger ce matin là conscient que les cornflakes et les tartines au nutella n’allaient plus être son quotidien. La bile acide qui remontait le long de sa gorge traduisait une douleur amer qui traduisait le mal qu’il ressentait à l’intérieur, partout. Se laissant tomber sur le bord de la route, le jeune homme se laissa aller l’espace d’un instant, gémissant comme un bébé pleurant après sa mère, tremblant comme une feuille sous le souffle glacial de l’hiver. Il pouvait paraitre glacial, distant, hautain et supérieur, mais ce n’était qu’un garçon, un garçon qui n’avait toujours pas trouvé sa place, un garçon qui ne savait pas ce qu’il faisait, un garçon qui avançait à tâtons dans un monde où on semblait avoir éteint la lumière au bout du tunnel.


Fixant le champ de ruines qu’était devenu Eksjö, bien malgré lui l’envie de pleurer l’assaillie. Ils avaient marchés, pour la plupart depuis Ystad, notre ville en espérant ce que les nomades qu’ils croisaient avaient raisons. Eksjö est libre, Eksjö ne connait pas la peur. A Eksjö les plus faibles sont protégés et on organise une résistance. Eksjö est le nouveau cœur de la Suède, Eksjö est notre seule chance. La neige recouvrait la ville dont il ne restait presque rien. Le massacre avait été total, de leur point d’observation, assez éloigné que pour leur permettre de fuir sans craindre les zombies qui pourraient regorger les rues, personne ne pouvait manquer le sang qui avait coulé partout. En contre bas, une femme était en train de se nourrir du corps d’un petit garçon qui tout comme eux avait cru les mots de vagabonds, de fou dont les esprits malades cherchaient un espoir auquel se raccrocher. « On aurait jamais du suivre un gamin. » Soupira un homme âgé de leur groupe de survivants. Une adolescente s’approcha alors d’Oscar pour le fusiller du regard : « Sans AJ on aurait jamais survécu plus d’une semaine. Tu penses que tu aurais fait un meilleur meneur Oscar ? Tu ne sais même pas te servir correctement d’une arme, la preuve ta femme en est morte. » Pinçant l’arrête de son nez tout en tentant de réfléchir, AJ faisait de son mieux pour ignorer la dispute qui grondait dans son dos. Tout ce qu’il voyait été lé néant, l’inanité de cette expédition, l’inanité de leurs espoirs et la stupidité de leurs cœurs ingénus. Que devaient-ils faire ? Continuer ou alors abandonner ? A cet instant, la seule chose que souhaitait le jeune homme était de pouvoir à nouveau se recueillir face à la tombe qu’il avait faite pour sa mère. Après s’être retourné pour affronter la dizaine de paires d’yeux reposant sur lui, le jeune homme sépara Oscar et l’adolescente qui venait aussi d’Ystad. Attrapant la chaine attachée à son cou, il le blond se mit à jouer avec la chevalière que sa mère portait en mourant. « Je suis désolé, mais… mais je n’ai jamais voulu mener ce groupe de survivants pour la moitié complètement inutile. Que vous surviviez ou non, ce n’est pas mon problème. Cependant, vous m’avez suivi, j’avais été clair. Dans la mesure du possible je vous promettais qu’on allait s’entraider, trouver à manger, trouver un lieu où loger l’espace d’une nuit, se protéger. J’ai fait ce que j’ai pu. » S’interrompant, le blond, conscient qu’il avait son auditoire au creux de sa main marqua une longue pause pour les marqués tout en les fixant chacun à leur tour. « J’ai fait ce que j’ai pu et regarder où nous sommes. Nous avons survécu ! Certains sont partis en se plaignant de mes manières, de mon désir de tuer chaque zombies à ma portée quitte à me mettre en danger. Je désire me venger, me venger d’eux, me venger de la vie. Vous désirez survivre. Si vous pensez avoir de meilleures chances seul, si vous pensez avoir de meilleures chances sans moi, je ne retiens personne. » Sortant de sa poche un paquet usé de cigarette qu’il gardait en permanence sur lui au cas où il se ferait mordre et pourrait griller sa dernière clope, il en attrapa une et la posa entre ses lèvres. L’allumant  sans se soucier des yeux qui continuaient à le scruter, le blond tira une longue taffe sur le tube de nicotine avant d’exhaler dans un silence de plomb. Une seconde avant d’allumer cette clope il ne savait pas ce qu’il allait faire, mais désormais il n’avait plus aucun doute. « Vous ne voulez peut-être pas de moi. Tu penses peut-être ne pas avoir besoin de moi Oscar, mais sans mes armes, sans mes talents tu serais mort de faim et les autres aussi. Sachez, ceux qui pensent que je ne suis qu’un gamin idiot qui nous a mené vers une chimère, sachez que je nous ai mené quelque part, mais surtout que je n’ai jamais voulu de vous non plus ! » Jetant un dernier regard vers Eskjö la détruite, le blond fit marche arrière pour retourner d’où ils venaient. Il avaient besoin d’une nouvelle chimère, d’un nouvel espoir et cet espoir portait le nom d’Angleterre.


You make yourself strong because it's expected of you. You become confident because someone beside you is unsure. You turn into the person others need you to be.
Le groupe des rescapés d’Ystad avait fait de son mieux. Traversant la Suède, voguant par la suite jusqu’au Danemark avant de traverser la manche plus bas, ils avaient survécus. Personne ne savait trop comment, mais ils étaient en un seul morceau. Sauf que les réjouissances furent brèves, bien qu’ils tentaient de se nourrir en faisant des raids dans des villes dévastées, bien vite la famine noua les ventres et la rancœur consumait les cœurs. Ce jour là, après déjà des mois de survies, sur les douze survivants seul quatre étaient restés avec AJ. Oscar n’avait eu aucun mal à rallier les plus vieux à sa cause. Marchant malgré la chaleur étouffante d’un été anglais hors du commun, un silence de mort entourait les adolescents qui courraient après une chimère. Grimsby était elle une Eksjö anglaise ? Son fusil de chasse attaché à son sac, son glaive accroché à sa taille, le blond toisait du regard la forêt qu’il parcourait depuis une bonne heure afin d’éviter la ville. La faim nouait son ventre qui criait famine. Ses chaussures usées lui rappelaient la luxure dans laquelle l’humanité s’était encroutée sans s’en rendre compte tant et si bien qu’un nombre conséquent d’êtres humains n’étaient pas capable de se battre pour leur propre vie. S’arrêtant, le jeune homme attrapa son fusil de chasse avant de le tendre à l’unique autre garçon du groupe. Sortant son glaive, il se retourna vers les jeunes qui le suivaient un sourire tordu sur son visage crispé dans une grimace témoignant de l’obscurité habitant son cœur. « Cachez vous. Droit devant il y a trois, peut-être cinq zombie. Je m’en occupe et on repart. » Sincèrement, AJ n’en avait rien à faire de crever et de laisser ces jeunes seuls abandonné à eux même. La seule chose qui animait AJ était l’idée que sa vie ne tenait qu’à un fil. Il voulait mourir, mais pas mourir bouffer par une de ces saloperies alors qu’il était pris par surprise, il voulait crever tout en essayant de les détruire. Si en plus il pouvait s’amuser en chemin, c’était un plus pour le cercueil sur patte qu’il était. Après avoir parcouru plus de deux cents mètres le jeune homme tomba sur deux zombies en train de se nourrir des morceaux d’un cadavre. La tête n’était plus raccrochée au corps et les membres avaient longuement été mâchouillés. L’odeur qui s’échappait de la dépouille était insoutenable et AJ du se retenir de vomir face à la combinaison de cette vision d’horreur et de cette odeur putride. Attrapant un gros bois trainant au sol, le jeune homme rengaina son arme tout en se mettant à faire du bruit. En une seconde les bêtes se redressèrent tout en toisant le blond désormais à découvert. « Bonjour mes mignons, on a faim ? » Le morceau de bois toujours en main, il donna un coup sec dans le ventre du premier zombie le déstabilisant alors que d’une main assurée il sortait son glaive une fois le bois tombé au sol. Sans hésitation, il trancha le second du sommet de sa tête jusqu’au début de sa nuque avant de retirer son arme du corps putride et sans vie. Le premier toujours en vie, ses dents pourries claquant dans un son terrible, AJ décida de prendre son temps. Tournant autour de ce qui ne pouvait pas être qualifié de bête, il trancha d’abord les mains du monstre tout en le faisant tomber au sol une nouvelle fois à l’aide d’un coup de pied. Regardant ce qu’il aurait pu comparer à sa proie un instant en réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir lui faire, avant d’avoir décidé il avait déjà coupé les deux pieds du zombie. « Mais, mon mignon qu’est-ce qui t’arrives ? T’as pas envie de croquer un morceau ? Je suis sur que tu en rêves, allait juste un petit morceau. » Regardant l’être allongé sur le ventre tenter de se débattre afin de se remettre sur les jambes, en une seconde il transperça son crâne mettant fin à sa seconde vie. Comme toujours, la première chose que fit le suédois fut d’essuyer la lame de son arme pour la garder en parfaite état. Utilisant un peu d’herbe, il se mit à essuyer la larme avec une extrême attention lorsqu’un coup de feu brisa la quiétude de la forêt.
Lorsqu’il eu rejoint ses compagnons de route, le seul survivant était le jeune homme à qui il avait passé son arme, ce dernier tremblait de tout part alors qu’il était couvert du sang d’un des zombies, désarmés et ayant déjà un pied dans la tombe. Au sol, les filles du groupe servaient de nourriture aux bêtes affamées. Sans hésiter, AJ sortit l’ak5c qui reposait dans son sac à dos, tuant un à un les zombies se repaissant de ce qu’il avait eu de plus proche d’un ami. Une fois cela fait, il se retourna vers le pauvre Sven qui n’avait pas cessé de trembler. « Tu préfères le faire comme un homme ou que je m’en occupe ? » « Je veux pas mourir. » Se mit à couiner le brun alors que les larmes roulaient sur ses joues. Laissant le brun pleurer toutes les larmes de son corps, AJ passa la sangle de l’ak5c autour de son cou tout en soupirant à la vie de son fusil de chasse vide. Certains seraient prêts à tuer pour l’arme qu’il avait autour du cou, c’était pourquoi il rebutait tant à l’utiliser de peur d’être mis en danger pour ce bijou, sauf qu’il s’agissait de sa dernière arme valable pour un affrontement de masse avec des zombies maintenant que son fusil de chasse était hors d’état. Sortant son glaive, il le tendit à  Sven qui ne regarda même pas l’arme. Conscient que c’était à lui de faire ça, il serra sa prise sur la garde incapable de détacher ses yeux usés du visage de celui qu’il considérait plus comme un ami que comme un boulet. « La mort est plus belle que ce qu’on vit ici bas, je te le promets. » Souffla le jeune homme en citant les derniers mots de sa défunte mort. Dans un dernier sanglot de Sven, AJ lui trancha la tête afin d’être sur qu’il ne reviendrait pas à la vie. Puis, malgré la faim qui lui rongeait les entrailles, la fatigue qui rendait ses paupières lourdes et ses bras douloureux ainsi que la peine qui nouait sa gorge, le suédois creusa une fosse comme il pu avec le peu qu’il avait. Avant d’abandonner ses amis dans ce trou, il les fouilla récupérant bien peu de choses si ce n’était une couverture et une bouteille d’eau vide.


La faim le consumait de l’intérieur alors que de ses lèvres sèches il tentait de récupérer l’eau décrépie qu’il lui restait dans une vieille bouteille usée. Son goût était horrible et lorsqu’il se mit à vomir de la bile AJ se rendit bien compte qu’il ne lui restait plus rien. Son corps émaciés témoignait de la lutte qu’il avait du mener pour arriver aussi loin. Son sac, ne contenant plus que des cigarettes, des cartouches et une couverture, était un fardeau presque trop important pour cette carcasse frêle qu’il trainait. Cherchant à faire encore quelques mètres, la fatigue, le froid qui le faisait grelotter et la déshydratation le firent s’écraser au sol. Toussant, le suédois devait se rendre à l’évidence, sa fièvre n’était pas décidée à passer et il allait surement en mourir. Aigri, mais surtout transit de froid, le blond sortit la couverture trainant dans son sac ainsi qu’une clope. L’allumant à l’aide de la boite d’allumette qu’il avait réussi à faire tenir depuis la Suède, c’est avec bonheur qu’il tira une première taffe. Tirant plus fort, laissant ses poumons retrouver avec satisfaction ce poison, le blond ne pu retenir la toux sèche qui déchira sa gorge déjà bien douloureuse. Fermant les yeux, recroquevillés sur lui-même, les rayons chauds du soleil n’arrivaient pas à réchauffer son corps glacé. Et alors qu’il fermait les yeux, tirant fébrilement sur le tube de nicotine, AJ ne se rendit pas compte qu’il sombrait dans le sommeil.
Lorsque quelqu’un le secoua pour le réveiller, la première réaction qu’il eu fut de pousser un grognement énervé avant d’ouvrir lentement ses yeux pour s’habituer à la lumière ambiante. « Qui aurait cru que j’allais mourir sur une dernière vision de la beauté féminine. » Souffla t’il sarcastique dans un anglais parfait bien qu’il était aisé d’entendre son accent suédois. La jeune femme qui lui faisait face fronça les sourcils avant de porter une gourde d’eau à ses lèvres sèches. Il avait tellement soif, si soif qu’en un rien de temps il attrapa la gourde pour en vider son contenu sans penser à son ventre vide et à la douleur que ce dernier allait ressentir en étant plein à nouveau. Une fois qu’il eu bu tout ce qui se trouvait dans la gourde, sans se soucier de la belle inconnue lui disant de boire moins vite, cette dernière l’aida à se lever. Conservant un léger sourire en coin, il se remit sur ses pieds avant d’attraper son sac et de garder ses affaires à proximité, on est jamais trop prudent. « Est-ce que tu sais marcher ? » Demanda la belle inconnue ayant l’air de s’inquiéter de son sort. Lui jetant un regard amusé, il souffla ironique : « Ca dépend où tu veux m’emmener ma douce. » L’inconnue semblait bien moins amusée que lui par ses remarques. Elle semblait même légèrement irritée par celles-ci. « Jusqu’à Grimsby et tu peux rêver, mais tu n’as aucune chance. » La regardant avec cet air narquois et arrogant qui lui avait souvent valu de se retrouver seul, le jeune homme répliqua de sa voix rauque en croassant à cause de la déshydratation : « Ca reste à voir. » Poussant un soupir irrité, la belle l’aida à avancer, AJ incapable de faire bouger sa carcasse de lui-même. Il était trop fier pour l’admettre, mais pour le coup il avait besoin de cette belle inconnue, il avait besoin d’un coup de pouce et ça, ça le tuait.