∆ nom: O'Byrne, nom de famille Irlandais irrité de mon père. ∆ prénom: Síofra, encore quelque chose d'Irlandais. Tout le monde a tendance à mal le prononcer, mais ça se dit Shee-fra. ∆ âge: Vingt-six ans. ∆ date et lieu de naissance: 22 janvier à Londres. ∆ origines: Mon père est Irlandais, ma mère est Anglaise, mais avec des origines Russes. Même si mes parents étaient censés se détester, ils n'ont pas réussi. Je trouve ça naïf. ∆ ancienne et nouvelle occupation: Anciennement dealeuse, dorénavant au chômage. Survivre constitue une occupation à part entière si vous voulez mon avis. ∆ depuis quand es-tu arrivé chez les nomades? : 01/2013. ∆ traits de caractère: Loyale ~ déterminée ~ sportive ~ intelligente ~ débrouillarde ~ instinctive ~ impulsive ~ protectrice ~ douée ~ franche ~ discrète ~ rapide ~ forte ~ vulgaire ~ froide en apparence ~ sarcastique ~ sans gêne. ∆ groupe: Je déteste recevoir des ordres d'un mec comme lui. ∆ célébrité: Ira Chernova. ∆ crédits: tumblr + mischievous wink + young & useless.

La porte de la sortie de secours de la boite claque derrière moi et je respire mieux d’un seul coup. L’odeur du tabac envahit mes narines, me poussant à tourner la tête vers la source. Une blonde, les cheveux courts, des yeux que je distingue trop mal dans l’obscurité pour en dire la couleur, mais qui me pénètrent complètement à l’instant même où nos regards se croisent. Pendant un moment, j’dis rien et elle non plus. Puis je me souviens de ce que je voulais lui demander en sentant l’odeur. « T’aurais pas une cigarette, s’te plait ? » Je la quitte toujours pas du regard alors qu’elle sourit doucement, sans me répondre, mais en attrapant tout de même le paquet fourré dans sa poche pour me le tendre et me laisser lui en prendre une. « Merci. » Bizarrement, c’est la première fois de ma vie que j’ai envie d’entendre quelqu’un parler. J’ai envie d’entendre le son de sa voix, est-ce qu’elle est aigue ? Grave ? Mais je n’ajoute rien quand j’allume la cigarette pour en tirer une taffe. Et elle ne dit toujours rien quand j’expire la fumée. Peut-être qu’elle est muette. Mais elle n’en a pas l’air, pas avec cet air joueur qui lui teint le visage. Je pourrais certainement rester là toute la soirée avec elle sans grande difficulté malgré le silence, mais je ne peux pas. J’ai des comptes à rendre et c’était la raison principale de ma sortie du club. Je lui souris une dernière fois avant de lui tourner le dos afin de pouvoir quitter la petite rue quand je sens une main se poser sur mon bras pour m’empêcher de continuer ma route. Au moment où ma tête se tourne, ses lèvres se posent sur les miennes pour laisser place à un baiser passionné, alors que ma respiration se bloque. La blonde me fait reculer contre le mur qui entre rapidement en collision avec mon dos. Ma main libre se pose dans le creux de son dos alors que je la lâche ma cigarette avec l’autre pour poser cette dernière sur sa nuque. J’oublie que je devrais aller filer la thune de la dope à mon patron pour me concentrer totalement sur elle. Son visage s’écarte du mien quand on commence à manquer d’air, ma tête se pose contre le mur alors que je la regarde à nouveau dans les yeux. Finalement, elle fait un pas en arrière, me lance un dernier sourire, puis rentre à nouveau dans la boite de nuit. Merde. Je me retiens de la suivre. Ce serait trop simple. Mais putain, c’était quoi ça ?

« Non, Síofra, s’te plait, fais pas ça. » Les supplications de Moira ne pourront pas me faire d’avis quand mon petit-frère me lance un regard si entendu. Il sait que je suis obligé. Que ce soit pour lui, pour elle ou pour moi. C’est de ma faute, très certainement. J’ai pas réussi à suffisamment bien le protéger, puisque si ça avait été le cas, il ne se serait jamais fait mordre. « Tourne-toi, Moira. » Mon 45 à la main va être la chose qui va mettre fin aux jours de mon frère. Je l’entends se mettre à pleurer de plus belle. Je devrais certainement en faire autant, mais je ne peux pas. Pas devant lui, ni devant elle. Je ferme les yeux, prends une profonde inspiration, les rouvre et pose mon regard dans celui de Bray, il hoche positivement la tête et je tire. Entre les deux yeux. Moira tombe à genoux alors que je remets la sécurité sur mon flingue pour le ranger à ma ceinture. Je tremble, j’ai envie de pleurer, mais je me le permets pas. Je pose ma main sur l’épaule de ma sœur, mais elle me rejette automatiquement. Brusquement, elle se relève, se tourne vers moi et me pousse vers l’arrière à l’aide de ses deux mains. « TOUT EST DE TA FAUTE, SÍOFRA. Tu l’as pas protégé. T’étais pas là. Et maintenant tu l’as tué. T’es qu’une garce. Je te déteste. Tu penses qu’à toi. Tu l’as tué sans sourciller. En fait, t’es comme eux, sauf que ton cœur bat toujours. Tu mérites pas d’être là, ça devrait être toi à sa place. » Puis elle s’en va vers le campement dans lequel nous sommes arrivés en janvier, celui des nomades. Je la laisse y retourner seule parce que je sais qu'elle sera en sécurité avec eux. Je m’appuie contre un arbre, la mâchoire serrée. Je me laisse glisser contre ce dernier pour finalement laisser les larmes tomber. Gamine se rend pas compte, donc je préfère me dire qu’elle a dit ça sous le coup de l’impulsion, sous le coup de la peine et de la haine envers le monde entier. Puis j’entends des bruits de pas rapides, trop rapides, alors je me redresse d’un coup et dégaine mon arme pointant vers la source du bruit. Puis la baisse quand je reconnais la femme en face de moi. « J’ai entendu le coup de feu, j’étais dans la forêt, alors j’ai… » Sa voix est douce, plus douce que ce à quoi je m’attendais, mais c’est pas plus mal. Les mots se sont arrêtés de sortir de sa bouche quand nos regards se sont croisés. Certainement qu’elle m’a aussi reconnu. J’essuie tout de même les larmes qui ont coulé le long de ma joue, surement par fierté. Son regard quitte le mien et se pose sur mon frère. Ses sourcils se froncent, sa tête se relève et elle s’approche de moi. Elle me prend dans ses bras et je la laisse faire. Je la connais pas, je l’ai vu une fois y a maintenant deux ans de ça. N’empêche que je partage plus avec elle que n’importe qui…

DERRIÈRE L’ÉCRAN ✘ pseudonyme: redhedlund. âge: dix-sept ans. fréquence de connexion: quotidienne. double compte? aucun. comment as-tu connu le forum? bazzart. tes premières impressions? c'est beau  puis j'ai pensé que je n'étais jamais allée sur un forum avec des zombies et je me suis dit que ce forum était le bon pour essayer. scénario ou inventé: inventé. un dernier mot? .