∆ nom: Ackerman. ∆ prénom(s): Reyhan, Leïa. ∆ âge: 23 ans. ∆ date et lieu de naissance: un 13 mai, à Londres. ∆ origines: allemandes par son père, irlandaises par sa mère. ∆ ancienne et nouvelle occupation: étudiante en médecine (4ème année), désormais, elle tente de survivre et s'applique à employer ce qu'elle a appris pour soigner les membres du groupe auquel elle appartient. ∆ depuis quand es-tu arrivé chez les nomades ? : 01/2013. ∆ traits de caractère: déterminée, têtue, solitaire, hargneuse, peste, sensible, intelligente, débrouillarde.. ∆ groupe: Je déteste recevoir des ordres d'un mec comme lui. ∆ célébrité: sky ferreira. ∆ crédits: tumblr & bazzart.

DERRIÈRE L’ÉCRAN ✘ pseudonyme: callingforheaven. âge: 20 ans. fréquence de connexion: régulière. double compte? non.  comment as-tu connu le forum? bazzarr. tes premières impressions? braiiiiiin *-*. scénario ou inventé: inventée. un dernier mot? bazinga !

Il hurle, comme d’habitude. Ses cris sont insupportables. Les poings serrés, Reyhan le regarde tituber dangereusement. Ce père pathétique et inutile. Elle voudrait être plus forte, pouvoir le contrer et lui faire comprendre qu’il n’est pas désiré dans cette maison. Mais elle n’a que quatorze ans. Les yeux exorbités et injectés de sang, il lève la main sur sa femme, prêt à la frapper alors qu’elle est déjà recroquevillée à terre, en sanglots. Alors l’adolescente s’interpose et prend le coup à sa place. En pleine tempe. Elle vacille et tombe à terre, les larmes aux yeux, mais elle serre les dents, elle ne veut pas lui en montrer plus. Ce qu’elle peut le détester. Mais cette fois-ci, il l’a fait. Il a levé la main sur elle, pour de bon, sur son visage pâle. Un sourire se dessine sur les lèvres de Reyhan qui se relève dignement pour plonger son regard dans celui de son alcoolique de père. Sa mère se relève aussi, paniquée, elle se met à crier, parce qu’il a levé la main sur sa fille, alors qu’il ne l’avait jamais fait auparavant. Mais la jeune fille est confiante. Si sa mère n’a jamais osé rien dire, elle le fera. Maintenant qu’un horrible hématome se dessine sur son visage d’adolescente, elle a les moyens de lui faire payer. « Pauvre type, » siffle-t-elle entre ses dents et l’homme voit rouge. Il lève la main à nouveau mais cette fois-ci, elle l’esquive sans aucun mal. L’alcool l’a rendu lent, pataud. Alors Reyhan laisse échapper un léger rire moqueur. Elle ne comprend pas comment sa mère a pu avoir peur de lui, tout ce temps. Il est pathétique.  « C’est fini, maintenant. Tu n’imposeras plus ta loi à qui que ce soit dans cette maison, » dit-elle fièrement avant d’attraper sa mère par la main, pour la tirer hors du salon. D’un ton qui ne souffre d’aucune réplique, elle lui conseille vivement de se rendre chez sa sœur, là où son mari ne pourra pas l’atteindre. Sa mère ne semble pas comprendre, elle la regarde avec de grands yeux horrifiés. Mais Reyhan, elle, n’a pas peur. Une fois sa mère partie, ses pas la mènent directement au poste de police le plus proche, où elle témoigne dignement contre son père.

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Un café brulant avalé trop vite, un coup d’eau glacée sur le visage et Reyhan est de nouveau plongée dans ses feuilles de cours. Dans deux jours, elle a partiels et il est hors de question qu’elle échoue. Pour l’instant, c’est un sans faute. Alors que les trois quarts des étudiants de médecine redoublent leur première année, elle l’a réussi sans problème. Et pourtant, elle a terminé l’année sur les rotules. La quatrième année est intense, elle ne peut pas se permettre d’échouer. Sa mère paye ses études et il est hors de question qu’elle la déçoive, parce qu'elle a mis tout son pognon là-dedans, pour que sa fille plus intelligente que la moyenne grimpe au sommet. Reyhan se dit qu’elle ne la remerciera jamais assez et se replonge sur ses fiches d’anatomie. Elle a envie de dormir, pour être honnête, ses yeux se ferment tout seul. Mais elle n’a pas le droit de laisser tomber maintenant. Elle n’a pas vraiment besoin de bosser d’ordinaire, mais là, c’est plus la même chose. Elle veut les meilleures notes, elle veut être au-dessus de tous les autres. Ca a toujours été ainsi, pour elle. Alors sans même quitter ses fiches du regard, la jeune femme va pour attraper une brioche qu’elle s’est préparée pour tenir plus longtemps. Mais au passage, son bras cogne brusquement dans une bouteille qu’elle a mal refermée. Elle tombe sur la table et tout son contenu se déverse sur les livres et les notes de Reyhan. Elle écarquille les yeux, impuissante. Non, ça ne se peut pas. Non, pas maintenant, non, non. « NON ! » s’écrie-t-elle violemment avant d’ouvrir les yeux et de se lever en sursaut. Elle se débat un long moment, horrifiée. Mais ce qui la coince, c’est simplement le sac de couchage qui l’enveloppe. Au bout de plusieurs minutes, elle s’immobilise, le cœur au bord des lèvres tant il bat fort. La fermeture éclair de sa tente s’ouvre alors doucement et le visage familier de Jack apparaît dans l’ouverture. « Ça va, Rey ? » demande-t-il de sa voix douce et rassurante. La jeune femme hoche la tête précipitamment. « Oui, je… Un cauchemar stupide, rien de plus, » dit-elle avant de se redresser. Il fait un froid de chien dehors, aussi enfile-t-elle immédiatement une veste trop grosse pour elle avant de glisser ses pieds dans sa paire de rangers. Enfin, elle met le nez dehors pour constater qu’il a encore neigé.
Le vieux Jack l’observe d’un œil critique, son fusil toujours à la main. « T’es pâle, gamine. T’es sûre de bien manger ? » demande-t-il avec une légère grimace. Elle sourit doucement et passe une main dans ses cheveux emmêlés. « Ça va aller, merci. » Elle payerait cher pour une cigarette, mais elle a conscience que c’est très difficile à trouver, depuis qu’ils sont là. Au moins, ça lui fait une bonne raison d’arrêter. Ses doigts se mettent à pianoter nerveusement le long de sa cuisse et elle lève les yeux vers le ciel. Ça fait près d’un mois qu’elle a rejoint ce groupe de personnes et elle s’y est plutôt bien intégrée. Bien sûr, tous n’apprécient pas son caractère, mais ses capacités sont les bienvenues, alors on n’y fait pas attention. Une semaine plus tôt, ils sont passés par le village où habitait sa mère. Elle a trouvé ce qu’il restait d’elle dans sa chambre. Vu l'état de la pièce, sa mère s'est sûrement fait mordre et s'est tiré une balle dans la tête avant de se transformer. Alors elle se retrouve toute seule, mais elle fait de son mieux. Elle n’a pas vraiment le choix. « Tu ferais mieux de retourner te coucher, on bouge demain, » dit Jack. Elle secoue la tête, non, elle n’arrivera pas à dormir, c’est fichu. Alors il soupire et esquisse un sourire. « Prends ton arme et viens monter la garde, dans ce cas. » Reyhan hoche la tête. Oui, ça, elle peut le faire.

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Des hurlements déchirent la nuit. Reyhan ouvre brusquement les yeux et se relève plus vite que jamais. Sans plus attendre, elle saute dans ses rangers et s’empare des armes qui ne quittent jamais son côté la nuit. Alors elle sort de sa tente et l’air se met soudainement à lui manquer. Des zombies, partout. Ils rampent à travers les tentes brisées, dévorent les entrailles des gamins et des vieillards qui n’ont pas réussi à s’enfuir. L’un d’entre eux l’aperçoit alors et c’est sans hésiter qu’elle lui tire une balle en pleine tête. Combien sont-ils ? Elle n’en a aucune idée, mais elle a l’impression qu’il y a plus de zombies que d’êtres humains. Alors elle a fini de rester immobile, elle se met à courir. Elle traverse les allées et abat le plus de ces monstres qu’elle le peut. Mais ils sont trop nombreux et bien vite, elle se retrouve submergée. Une balle en pleine tête, c’est mieux que de crever dévorée par une horde de zombies. Elle hésite un peu, elle réfléchit, n’y a-t-il aucun échappatoire ? Les pneus d’une jeep crissent alors violemment à quelques pas d’elle, renversant plusieurs zombies au passage. La porte s’ouvre et Reyhan reconnaît le visage crispé de Jack. Elle n’hésite pas plu longtemps et saute sur le siège passager. Le vieil homme démarre brusquement et ils s’éloignent le plus possible du campement, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une immense forêt autour d’eux, vide et silencieuse. La jeep s’arrête alors et la jeune fille se tourne vers son sauveur pour le remercier. Mais son visage pâle parsemé de goutte de sueurs la fige complètement. Ses yeux parcourent la silhouette du vieil homme et s’arrêtent sur la tache de sang sur son flanc. Reyhan se mord la lèvre inférieure. Jack la regarde et esquisse un petit sourire. « Ouais, c’est pas très beau, » dit-il d’une voix rauque. « Faut croire que je dormais trop profondément. »
Reyhan détourne le regard. Elle ne peut pas accepter une chose pareille. Depuis le début, l’homme a toujours été là pour elle. Il a su l’amadouer, l’apprécier malgré son sale caractère. Il est le premier à être venu vers elle, le premier à avoir voulu aller au-delà de ce qu’elle voulait bien montrer. Malgré elle, la jeune femme sentit ses yeux se remplir de larmes. L’énorme main de Jack se pose sur sa tête et il la rapproche doucement de lui, jusqu’à ce qu’elle touche son torse. « T’inquiètes pas, petite, ça va aller, » dit-il avant de tousser. Ses dents meurtrissent sa lèvre inférieure tandis qu’elle fait de son mieux pour ne pas éclater en sanglot. Elle ne le dira pas, mais il est sûrement ce qui se rapproche le plus d’un père, pour elle. Mais il le sait, il l’a compris. Lui n’a jamais eu de gosses, sa femme et lui n’ont jamais réussi à en avoir et pour un fermier, adopter est bien trop cher et compliqué. Cette gamine, il l’aime bien. A part sa douce Elise, elle est peut-être la seule à pouvoir supporter son sale caractère, parce qu’elle a le même. « J’ai bien vécu, j’ai peu de regrets. Toi, t’as intérêt à t’en sortir, en revanche. Alors dés que ce sera fini, je veux que tu montes au volant de cette jeep, et que tu aides ceux qui auront pu survivre. Reste avec eux, c’est des gens biens, ils te protègeront. » Reyhan secoue la tête. Pas aussi bien que toi, a-t-elle envie de hurler, mais elle se retient. La main de Jack caresse doucement ses cheveux emmêlés puis une quinte de toux s’empare de lui, forçant la jeune femme à s’écarter, mortifiée. Il se calme, la respiration sifflante, puis de ses doigts tremblants, retire l’alliance qui orne son annulaire. Il la place doucement dans la paume de la jeune fille et plonge son regard dans le sien. « Si un jour… tu retrouves Elise… Tu pourras… tu pourras lui donner ça ? » souffle-t-il d’une voix plus rauque encore. Incapable de parler, Rey hoche la tête, les larmes roulant sur ses joues pâles.

Le vieil homme sourit et se penche pour déposer un baiser sur le front de Reyhan. Alors il ouvre la portière et d’un pas chancelant, va s’asseoir contre un vieux chêne. La jeune fille renifle et sort de la jeep à son tour, elle se dirige vers lui, le cœur en lambeaux. « Là, je serai bien. T’es une fille bien, Rey. Faut que tu t’en sortes, » dit-il sans cesser de sourire. Une nouvelle quinte de toux le secoue et il se met à cracher du sang. Sans un mot, Reyhan va chercher l’arme qui se trouve dans sa ceinture. Ses doigts se referment autour de la crosse glacée et elle se met à bouger d’un pied sur l’autre, mal à l’aise. « Merci pour tout, Jack, » murmure-t-elle d’une voix brisée. Il ferme les yeux, un sourire tranquille aux lèvres. La jeune femme lève son arme, vise, et tire. Le coup de feu résonne dans toute la forêt, il ne semble jamais cesser de retentir dans les oreilles de Reyhan qui se laisse tomber à genoux et éclate en sanglots.